La République démocratique du Congo organise, à partir de ce mardi 26 novembre, jusqu’au 30 de ce mois, la quatrième édition de la Semaine Congolais du Tourisme. C’est le ministre du Tourisme, Didier M’pambia Musanga, qui l’a dit lors du briefing presse co-animé avec son collègue de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, ce lundi 25 novembre dans la soirée.
A l’en croire, l’événement aura lieu au Palais du peuple où des stands sont dressés pour présenter le potentiel touristique de toutes les provinces de la République démocratique du Congo. A coté de cela, il est prévu des conférences débats, des ateliers et échanges.
Le ministre Didier M’pambia a par ailleurs indiqué que cette édition de la Semaine Congolaise du Tourisme porte sur le thème : ” Tourisme et paix”. Selon lui, ce thème retenu au niveau international, consiste à utiliser le tourisme comme un vecteur de la paix.
“Ce n’est pas un thème imposé par nous. C’est un thème imposé par ONU Tourisme. C’est un thème qui est au niveau international. Parce qu’au niveau international, on réalise que le tourisme peut être un vecteur de paix. Il peut permettre que nous puissions, autour des zones de conflit comme dans le Virunga, en établissant des villages ou des zones d’activités touristiques, contribuer à restaurer la paix. Je suis convaincu aussi que le tourisme transfrontier permet aussi d’avoir une approche nouvelle qui va contribuer à la paix “, a-t-il déclaré.
Plutôt que d’encourager à visiter la République démocratique du Congo, le ministre du Tourisme, Didier M’pambia préfère plutôt parler de l’exploration de la RDC au regard de l’immensité des sites et filières touristiques que regorge le pays.
“Pour explorer, il faut de l’espace. Exolorer ça sous-entend qu’il y a beaucoup à voir. Dans certains pays, on parle de visiter. Mais l’exploration, ça prend du temps et ça vient du fait que la RDC a beaucoup à donner et à montrer. On parle par exemple de la neige éternelle de Ruwenzori, de la plage de Moanda, de la chute de Kundelungu et j’en parle. Il s’agit de toutes ces merveilles que nous présentons. Quand vous regarder le spot institutionnel, il parle de ce qui rassemble les congolais, ce qui fait la beauté de ce pays, ce qui permet aux congolais de rester fiers et de dire que nous avons un beau pays et d’arrêter de voir le verre à moitié vide, de commencer à le voir à moitié plein”, a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : “L’un des points sur lesquels nous avons démarré dans notre stratégie, c’est de faire que les congolais d’abord, parce ce que ce sont eux les premiers touristes, les premiers à défendre l’image de marque du pays, qu’ils reapprennent à aimer leur pays.
Il y a un temps où les congolais étaient fiers de l’être. On a perdu cette fierté. Dans la campagne, il s’agit entre autres de restaurer cette fierté en utilisant les éléments de fierté comme cette forêt qui est le poumon écologique de l’humanité, ce fleuve majestueux qui traverse plusieurs provinces ; on parlait de Ruwenzori tout à l’heure, du volcan, du léopard, de l’Okapi, tout ce qui peut faire la fierté d’être congolais et d’être soi-même en utilisant le soft power, donc sa façon d’être, la musique qui est la Rumba, nos masques… Bref, il y a beaucoup de choses dont nous pouvons être fiers”.
Didier M’pambia s’est en outre félicité d’avoir institutionnalisé la semaine congolaise du Tourisme en prenant un arrêté dans ce sens. Il dit avoir travaillé aussi avec son équipe sur un projet de décret à soumettre à la Première Ministre de manière à ce que cet événement initié par ses prédécesseurs puisse être pérennisé.
Interrogé sur les réformes menées depuis qu’il est à la tête du ministère du Tourisme, Didier M’pambia a cité premier l’initiative qu’il a qualifiée de “marque RDC”, qui permet de vendre ce pays comme “le coeur de l’Afrique” au sens biologique du terme.
Au nombre des réformes, il a aussi cité la mise en place d’une politique nationale du tourisme, la conceptualisation des villages touristiques à construire dans toutes les provinces de la RDC et la redynamisation de l’administration du Tourisme en créant un cadre de concertation.