Chaque année, le mois de mars est dédié aux femmes à travers le monde, en particulier en raison de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars.
Cette année, ONU Femmes a choisi pour thème : « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation. »
Dans ce cadre, Sarah Lotendo, activiste féministe et Directrice financière du mouvement féministe « Biso Basi Telema », a exprimé ses réflexions sur ce thème le 6 mars 2025. Elle a souligné que cela résonne particulièrement avec la situation actuelle de son pays, la République Démocratique du Congo (RDC).
« Dans le contexte de guerre qui dure depuis plusieurs décennies dans notre pays, il est difficile de parler des droits, de l’égalité et de l’autonomisation des femmes. Cependant, malgré les obstacles et les défis constants, il est important de reconnaître et de célébrer les progrès réalisés dans la lutte pour l’égalité des droits des femmes. Ces avancées, qu’elles soient petites ou grandes, montrent que le changement est toujours possible et nous inspirent à poursuivre notre combat pour la cause des femmes », a-t-elle déclaré en exclusivité à RTNC.CD.
Elle a aussi observé la faible participation des femmes dans le domaine politique et a encouragé les femmes congolaises à s’engager davantage dans la vie politique pour « faire entendre leurs voix et refléter les besoins de toute la population. »
« Dans le contexte politique actuel, nous souhaitons encourager une plus grande participation des femmes dans la prise de décisions, afin que leurs voix soient entendues et que les besoins de la population soient pris en compte, en vue d’une société plus égalitaire. Cela constitue aussi une façon pour nous de lutter contre la sous-représentation des femmes dans la politique », a-t-elle ajouté.
Elle a également insisté sur la nécessité de lutter contre les violences physiques basées sur le genre, les VBG (Violences Basées sur le genre) dans l’espace numérique et le sexisme qui découragent de plus en plus les femmes de s’impliquer en politique.
« Les stéréotypes de genre, la désinformation, les discours de haine, le body shaming et le cyberharcèlement sont des obstacles majeurs pour les femmes. Ces phénomènes entravent leur développement et leur participation active », a-t-elle souligné.
Pour Sarah Lotendo, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont « une cause collective et un engagement de chacun ».
En conclusion, elle a rappelé que la Journée internationale des droits des femmes est une occasion de sensibilisation qui nous invite à « ne pas abandonner et à poursuivre la lutte pour une société plus juste et inclusive. »
« Face à ces défis, nous appelons tous les membres de la société à soutenir les actions et les initiatives visant à promouvoir l’agenda des droits des femmes », a-t-elle conclu.
