Une nouvelle page de l’histoire de l’Église catholique s’est écrite ce soir à Rome. À 18h47 précises, une fumée blanche s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine, annonçant au monde entier l’élection du 267e pape. Quelques instants plus tard, le cardinal protodiacre est apparu au balcon central de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la célèbre formule : Habemus Papam.
Le choix des cardinaux s’est porté sur le cardinal américain Robert Francis Prevost, qui a choisi de régner sous le nom de Léon XIV. Cette décision marque une étape importante dans l’histoire de l’Église, car il devient le premier pape originaire des États-Unis, un pays aux racines catholiques plus récentes mais à l’influence mondiale croissante.
Le nouveau souverain pontife est apparu sous les acclamations de dizaines de milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre. Dans ses premiers mots, empreints d’humilité et de gravité, Léon XIV a salué les fidèles, remercié ses frères cardinaux et appelé à l’unité, à la paix et à la miséricorde.
Âgé de 69 ans, ancien préfet du Dicastère pour les évêques, Robert Francis Prevost est connu pour sa rigueur pastorale, sa sensibilité aux enjeux sociaux et son attachement à la réforme de la gouvernance ecclésiale. Son élection intervient dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des défis climatiques et une quête croissante de repères spirituels.
Le choix du nom Léon XIV n’est pas anodin. Il évoque les figures fortes de ses prédécesseurs, notamment Léon XIII, le pape des ouvriers et de la doctrine sociale de l’Église, ou Léon X, contemporain de Luther. Par ce nom, le nouveau pape semble indiquer son intention d’unir tradition et réforme, fermeté doctrinale et ouverture pastorale.
Alors que les cloches du Vatican résonnent dans toute la ville éternelle, le monde catholique entre dans une nouvelle ère. Léon XIV, le premier pape américain, prend la tête d’une Église de plus de 1,3 milliard de fidèles avec une mission lourde, mais pleine d’espérance.