Dans le cadre du mois de la femme, le mouvement féministe Biso Basi Telema a réfléchi pendant deux jours, soit du 17 au 18 mars 2025 autour de la thématique liée aux droits, égalités des femmes et filles dans le contexte des conflits armés et face à la propagation de la désinformation et discours de haine pendant la guerre en RDC: Que faire?
Lors du premier jour, cette conférence s’est plus centrée sur la protection des droits des femmes et des jeunes filles dans un environnement marqué par des conflits armés.
» (…) S’agissant des questions de paix et sécurité, nous savons tous l’état de crise sécuritaire que traverse notre cher pays la RDC, en cette période sombre suite aux conflits armés. Ceux-ci ont intensifiés des cas des violations des droits, passant par des massacres, violences et viols des femmes et filles comme arme de guerre », a révélé la coordonnatrice de ce mouvement, Elsie Lotendo.
A cela s’ajoute la désinformation qui amplifie les violences pendant ce moment de guerre, comme l’a bien expliqué la responsable de la section genre de la Monusco, Mme Martina Berinyuy, avant d’exhorter les femmes à lutter pour dénoncer tout cas de viol.
» Amplification des conflits : La désinformation et les discours de haine attisent les tensions régionales, ethniques et intercommunautaires (Ex: Hema – Lendu en Ituri; sentiment anti swahiliphones), exacerbant par-là les violences contre les femmes et les filles.
Ciblage des survivantes de VSBG (propagation de stéréotypes de genre ; utilisation des plateformes numériques par les groupes armés pour diffuser leur propagande, justifiant leurs exactions contre les femmes et les filles ; accusation des survivantes de VS d’être responsable de leur malheur) », a-t-elle soulevé.
Cette notion de désinformation a été plus enrichie au deuxième jour de l’atelier-débat par une experte du numérique.
Sarah Ndombo a recommandé aux femmes et jeunes un esprit critique sur les informations reçues à travers les réseaux sociaux qui » peuvent en cas de fausseté détruire la santé mentale de l’humain ».
Au terme de ces deux jours de conférence, plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit des femmes entre autre la connaissance des droits des femmes, engagement des femmes dans le milieu politique afin de changer des données.
Cet atelier-débat a permis aux participants de s’exprimer sur les violences sexuelles en temps de conflits armés.