A travers un communiqué du 12 avril 2025, le Ministère de l’Intérieur et Sécurité informe l’opinion nationale et internationale que « l’armée rwandaise et ses supplétifs continuent de commettre des actes de violation de l’intégrité du territoire national, des assassinats, des tortures, des viols et des pillages ».
A en croire le même communiqué, les faits les plus récents sont opérés dans la semaine du 6 au 11 avril.
» (…) 52 morts, parmi lesquels un malade tué par balle sur son lit à l’Hôpital de Kyeshero, à la suite de l’attaque armée organisée et simulée par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC contre les populations civiles de la ville de Goma et de ses environs, dans la nuit du 11 au 12 avril 2025, afin de détourner le regard du monde porté sur les crimes odieux et ciblés perpétrés contre les populations civiles », a-t-on lu sur ce communiqué.
Outre ces morts, des assassinats, des viols et tortures corporelles sont dénombrés dans ces actes barbares que commet le Rwanda.
» 297 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, 72 cas de viols, des centaines de disparus, plus de 146 cas de tortures corporelles ainsi que plusieurs cas de pillages (plus de 2 000 vaches et des véhicules), enregistrés entre le 6 et le 11 avril 2025″, renseigne même le communiqué.
Le ministère de l’intérieur note également la persistance dans la mise en place des administrations parallèles.
» Persistance dans la mise en place d’une administration parallèle avec la nomination de Bourgmestres au Sud-Kivu et l’ouverture d’une CADECO.
Par ailleurs, il est important de relever que les différents braquages, pillages, vols et rafles opérés par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC sur les populations et les institutions financières dans les zones occupées constituent un mécanisme de financement de la guerre par Kigali, qui éprouve, à ce jour, d’énormes difficultés pour prendre en charge ses militaires et supplétifs illégalement déployés sur notre sol », a-t-il noté.
Selon le même communiqué, les faits cités ci-dessus, qui s’ajoutent à ceux précédemment dénoncés, constituent une violation flagrante des instruments internationaux, notamment la Charte des Nations Unies, l’Acte Constitutif de l’Union Africaine ainsi que la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
A cet effet, le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières continue de documenter ces violations graves perpétrées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC afin que justice soit rendue.