Les vacances de Pâques ont pris fin, mais à l’Institut Mbolula, la rentrée scolaire demeure un rêve lointain. Les élèves n’ont pas repris le chemin de l’école, et cela pour une raison tragique : leur établissement est occupé par plus de 700 sinistrés, victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kasangulu les 3 et 4 avril derniers.
Parmi ces sinistrés, on dénombre 224 femmes, 199 hommes et 289 enfants, sans oublier les nourrissons.
« Dans ces conditions, il est impossible de reprendre les cours », a confié un enseignant, visiblement inquiet pour l’avenir des élèves.
Parents, élèves et membres du corps enseignant se posent des questions cruciales sur l’avenir scolaire des enfants de Mbolula; De même pour Paulin Lubo, administrateur du territoire de Kasangulu qui tire la sonnette d’alarme.
« Ces gens vivent dans des salles de classe. Où iront-ils après ? », s’est-il interrogé.
Depuis le passage dévastateur des pluies, aucune réponse concrète n’a été apportée par les autorités provinciales ou nationales. En l’absence de soutien gouvernemental, les sinistrés parviennent à survivre grâce à la solidarité de quelques citoyens engagés.
« Le territoire de Kasangulu fait-il encore partie du Kongo Central ? L’indifférence des autorités provinciales est révoltante », a déployre Rebecca Sela, coordinatrice de la société civile.
En attendant une réponse, l’école demeure un camp. Pendant ce temps, les élèves, eux, attendent leur école.