Le gouvernement provincial du Sankuru a officiellement interdit la capture, la détention, le transport et la commercialisation des perroquets gris et verts sur l’ensemble de son territoire.
Cette mesure a été instaurée par un arrêté signé par le gouverneur Victor Kitenge Kanyama et a été annoncée lors d’un atelier de vulgarisation qui s’est tenu à Lusambo le mercredi 30 avril 2025.
Le ministre provincial de l’Environnement, Marcel Mulomboyi Mulomboyi, a souligné l’urgence de cette décision qui mettra fin à la criminalité faunique.
« La province du Sankuru, à l’instar d’autres provinces, doit prendre des mesures qui prennent en compte les nouveaux défis liés au développement durable et à la lutte contre la criminalité faunique. Il est impératif d’impliquer la population du Sankuru dans cette démarche et de promouvoir l’utilisation durable de la biodiversité, » a-t-il affirmé.
Il a également exhorté les services de sécurité et les acteurs environnementaux à appliquer rigoureusement cet arrêté afin de protéger ces espèces menacées d’extinction.
Moïse Imani, point focal du Projet de Protection des Perroquets du Congo Kinshasa (P3CK), a mis en lumière l’importance de ces oiseaux pour la biodiversité congolaise. Il a reçu une copie de l’arrêté, qui sera diffusée dans les zones rurales du Sankuru dans les jours à venir.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre le trafic illégal de perroquets en RDC.
En août 2024, une cargaison de 309 perroquets gris en provenance de la RDC a été saisie en Turquie, illustrant l’ampleur du commerce illicite de ces espèces protégées.
Le ministre provincial a rappelé que les perroquets gris et verts sont classés comme espèces protégées par la loi, et que toute infraction à cet égard expose les contrevenants à des poursuites judiciaires.
Jean-Claude Kopami Shongo depuis Sankuru