Malgré la guerre d’agression que subit la RDC, dans sa partie orientale, de la part du Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23, l’économie congolaise demeure stable. C’est l’assurance donnée par le Vice-premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, au cours du briefing presse co-animé avec son collègue de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, ce lundi 14 avril 2025.
A en croire le professeur Daniel Mukoko Samba, le pays doit cette stabilité à une meilleure coordination dans la gestion du cadre macroéconomique. Il a souligné que depuis le mois de novembre 2024, la Banque Centrale du Congo déploie des efforts considérables pour stabiliser le taux de change.
« Parlant de la situation macroéconomique globale, les tendances observées ces dernières années se sont maintenues et se consolident malgré un contexte international incertain. La particularité de ce que le Gouvernement et les autres intervenants dans la gestion macroéconomique font, c’est une meilleure coordination. Depuis le mois de novembre de l’année passée, la Banque Centrale du Congo fait un effort extraordinaire pour soutenir le franc congolais et maintenir la stabilité du taux de change en intervenant sur le marché de manière régulière”, a-t-il déclaré.
Et de poursuites : « Du côté des finances publiques, les dépenses ont fortement augmenté parce qu’il faut financer la guerre. Mais le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour financer la guerre. Parce qu’il faut aussi faire face à d’autres dépenses exceptionnelles qui sont dues à la situation de guerre. Il arrive que les recettes du mois ne couvrent pas les dépenses du mois. Mais ce financement additionnel est effectué de manière saine sans créer de l’inflation, de l’instabilité sur le marché de chance. Le gouvernement vend les bons de Trésor. Le gouvernement émet les obligations. Et ces obligations sont également demandées. Preuve que les milieux d’affaires ont confiance dans le Trésor, de la même manière qu’ils ont confiance en la Banque centrale. Il y a donc une confiance dans le chef des institutions de la République qui ont la charge de gérer l’économie ».
Dans le secteur des prix, le VPM de l’Economie souligné que beaucoup d’efforts sont déployés. Il a annoncé la mise en place d’une application dénommée Talo pour réduire les disparités des prix sur le marché.
Le ministre Mukoko s’est notamment félicité de la baisse des prix des produit pétroliers à une moyenne de 13%. Chose qui, a-t-il expliqué, a une incidence sur l’augmentation de la consommation de ces produits en RDC. Selon le VPM de l’Economie, cette augmentation de la consommation de l’ordre de 50 % va, dans les jours à venir, conduire à une autre baisse des prix des produits pétroliers, avec éventuellement des conséquences sur la baisse des prix des transports en commun.
Le ministre Mukoko a par ailleurs insisté sur la baisse du prix du maïs. Il a affirmé qu’actuellement le prix d’une mesurette de maïs (ekolo équivalent de 2 à 3 kilos) à Mbuji-mayi est à 2800 FC, alors qu’en octobre de l’annee passée, elle se négociait à entre 8000 FC et 8500 FC. Pareil pour l’espace Katanga où le sac de 20 kilos ne dépasse pas 20 $.
Parlant de la situation des provinces sous occupation, le ministre Mukoko àma reconnu que ce sont des provinces qui contribuent à l’économie nationale. Il a cependant souligné que leur occupation n’a pas un impact considérable sur l’économie. À peine 5 , %, a-t-il précisé.