Les congolais sont appelés à s’approprier le génocide dont ils ont été victimes dans leur propre pays depuis aujourd’hui plus de 30 ans, de la part de son voisin le Rwanda.
L’appel est du Directeur général adjoint du Fonds National des Réparations des Victimes des Violences Sexuelles liées aux Conflits et des Victimes des Crimes Contra paix et la sécurité de l’humanité ( FONAREV), Kevin Ngunga Makiedi, qui intervenait au briefing presse de ce jeudi 3 mars.
Il a surtout parlé de la table ronde sur l’appropriation du genocost qui vient de se clôturer et annoncé la préparation d’un plaidoyer pour l’acceptation du génocide congolais à l’échelle internationale.
Prenant la parole, le professeur Serge Makaya, membre de la coordination du Comité scientifique préparatoire de la table ronde, a expliqué les différences entre les concepts Genocost et génocide. Il a souligné que cette table ronde est essentielle dans la mesure où elle permet la documentation des faits et la Constitution du dossier devant permettre non seulement l’appropriation de ce génocide au niveau national, mais aussi son acceptation à l’internationale.
Répondant à une question sur la pression exercée par le Rwanda pour le report du concert de solidarité que les artistes congolais devraient donner le 7 avril prochain à Paris en faveur des victimes de la guerre à l’Est de la RDC, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a souligné que les congolais n’ont jamais été des négationnistes du génocide rwandais. Il a martelé que c’est plutôt les Rwandais qui sont négationnistes du génocide congolais, en cherchant à empêcher les congolais de rendre hommages aux victimes des atrocités perpétrées dans leur pays durant plus de 30 ans.
Rappelons que le gouvernement congolais a institué la date du 02 août de chaque la journée du genocost. Il s’agit d’une journée fériée, chômée et payée, dédiée à la commémoration du génocide congolais.