Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies de ce 16 avril 2025, la ministre congolaise des Affaires étrangères a dénoncé la persistance des violences et des assassinats dans les zones sous occupation par des groupes rebelles.
» Monsieur le Président, depuis l’adoption de la résolution 2773, 54 jours se sont écoulés, marqués par l’attente, l’inertie et la poursuite des violences. Sur le terrain, rien n’a changé. Les violations persistent, les tensions s’aggravent et la paix demeure hors de portée. Le dernier rapport du secrétaire général est sans équivoque. Les aéroports de Goma et de Bukavu restent sous le contrôle effectif du M23 et des RDF, » a-t-elle déploré.
Elle a peint un tableau sombre de la situation actuelle dans les zones sous occupation. La RDC souligne l’installation d’une dérive plus grave.
« Dans les zones occupées, les exécutions sommaires, les enlèvements, les enrôlements forcés et les atteintes aux droits fondamentaux se multiplient. Une dérive encore plus grave s’installe, à savoir l’imposition d’un ordre politico-juridique parallèle fondé sur la force, au mépris de l’autorité souveraine de l’État congolais. À cette dynamique de prédation politique et militaire s’ajoute une autre urgence tout aussi tragique : la crise humanitaire, » a-t-elle déclaré haut et fort.
La RDC, à travers sa ministre des Affaires étrangères, appelle la communauté internationale à une aide humanitaire très urgente face aux multiples violations du droit international commises par le Rwanda et ses supplétifs du M23-RDF-AFC.