La scène est saisissante : pneus enflammés, fumée noire, cris de colère. Le lundi 19 mai 2025, les greffiers du ressort judiciaire de l’Ituri ont exprimé leur profond mécontentement par une manifestation virulente, dénonçant des conditions de travail déplorables et une injustice persistante.
Cette action initiée le 12 mai, paralyse le fonctionnement du système judiciaire provincial et met en lumière un problème systémique préoccupant.
Au cœur de la contestation, se trouve le non-paiement des salaires, un problème chronique qui s’étend sur plus de 15, voire 20 ans pour certains greffiers. Cette situation, aggravée par l’absence de primes et le manque de perspectives de promotion, témoigne d’une discrimination flagrante au sein même de l’appareil judiciaire.
« Les greffiers, acteurs essentiels du bon fonctionnement de la justice, se retrouvent ainsi victimes d’un système qui les exploite et les ignore » disent-ils.
Le mémorandum adressé au gouvernorat et à la Première ministre représente un ultime cri d’alarme. Il souligne l’urgence de la situation et appelle à une intervention rapide et efficace des autorités. La prolongation de cette grève menace gravement le traitement des dossiers judiciaires, engendrant des conséquences potentiellement désastreuses pour les justiciables.
En conclusion, la grève des greffiers de l’Ituri dépasse le simple cadre d’une revendication salariale. Elle expose un dysfonctionnement profond de l’administration publique, une injustice inacceptable qui compromet l’accès à la justice et l’état de droit en Ituri.
Il est impératif que les autorités congolaises répondent promptement à leurs doléances et mettent en place des solutions concrètes et durables pour remédier à cette situation critique.
John Mawa Rutarwa.









