Dans le cadre de la mise en œuvre des mécanismes de la justice transitionnelle en RDC, des activistes des droits de l’homme de la province de Sud-Kivu ont remis un cahier des charges au vice-ministre de la Justice, Amato Bayubasire Mirindi, pour la réparation des victimes des tueries perpétrées à Kaniola, Katogota et Kabare.
C’était au cours d’une audience leur accordée par le vice-ministre de la Justice, le lundi 20 décembre 2021, dans son cabinet de travail.
« Nous sommes venus lui présenter le cahier des charges des victimes de différents crimes qui se sont perpetrés dans la province du Sud-Kivu. Ces victimes ont été consultées grâce à notre programme Just future que nous exécutons en partenariat avec l’ONG internationale Cordaid. Ces besoins doivent être apportés au niveau des autorités centrales”, a déclaré le coordonnateur de l’ONG SOS Information juridique multisectorielle, Justin Bahirwe, au sortir de cette audience.
Et d’ajouter : “Comme vous le savez, nous sommes déjà dans le processus de la justice transitionnelle. Les victimes voudraient accéder non pas seulement à des réparations collectives mais aussi individuelles. Il y a un grand besoin en ce qui concerne le côté pénal. Elles veulent à ce que les présumés auteurs des crimes dans notre pays ne puissent rester impunis pour ne pas perpétrés du jour au lendemain le cycle des crimes”.
A en croire Justin Bahirwe, le vice-ministre de la Justice leur a recommandé d’examiner la possibilité de mener les consultations au niveau de toute la province pour que les besoins puissent être présentés.
Soulignons que l’étude menée par ces activistes des droits de l’homme a porté sur la période de 1993.
Les survivants consultés ont relevé dans ce cahier des charges un nombre d’orientations d’ordre spécifique à l’attention du gouvernement congolais. Ils estiment que les réponses en réparations doivent être adaptées et adéquates à leurs besoins réels.
