Le gouvernement de Judith Suminwa compte créer 6,4 millions d’emplois à l’horizon 2028. C’est ce que renseigne le document du programme d’actions qui sera présenté ce mardi 11 juin 2024 à l’Assemblée nationale.
A en croire la source, pour parvenir à cet objectif, le gouvernement Suminwa compte s’appuyer sur les niches existantes. Il vise ainsi diversifier l’économie nationale pour créer davantage des emplois durables.
« En ce qui concerne la création d’emplois, en attendant que les réformes à engager pour diversifier l’économie ne produisent les effets escomptés, le gouvernement va exploiter les niches d’emplois existantes pour créer un total de 6,4 millions d’emplois à l’horizon 2028 par le biais de six axes stratégiques », lit-on dans le document.
Créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des menages constitue le premier pillier du gouvernement de Judith Suminwa. Pour y parvenir, le programme se propose d’accompagner des initiatives plus structurelles visant à diversifier l’économie et à améliorer la productivité du pays.
Le gouvernement Suminwa se donne ainsi pour ambition de dynamiser l’économie congolaise en créant en moyenne 1,5 million d’emplois par an de 2024 à 2030, afin d’accueillir les jeunes sur le marché du travail et de lutter contre le sous-emploi.
Il compte entre autres s’appuyer sur le secteur agricole. Par le biais de l’Agenda de Transformation Agricole, le gouvernement ambitionne d’augmenter la production des chaines de valeur prioritaires du manioc, du maïs, du riz, des haricots, du soja, et du poisson en investissant dans les systèmes de production, la
mécanisation, la transformation et l’accès aux marchés.
Plusieurs actions sont prévues par le gouvernement Suminwa pour protéger le pouvoir d’achat de la population et relever le taux de pénétration financière de manière à contribuer efficacement au financement du développement économique.
Il s’agit notamment de
poursuivre de la recapitalisation de la Banque Centrale du Congo, de renforcer l’efficacité des instruments monétaires et de change notamment avec des
actions urgentes destinées à stabiliser la fluctuation du taux de change dans les deux segments du marché de change, de maitriser l’évolution des prix des biens et des services en atténuant notamment
la transmission des chocs à la formation du niveau général des prix et de renforcer le cadre relatif aux interventions de la BCC sur le marché de change.
Les autres actions annoncées sur ce registre sont notamment d’interdire toute nouvelle garantie de la BCC pour des emprunts de l’administration centrale, de renforcer la gouvernance de la BCC par l’adoption d’un plan comptable sur la base des normes IFRS et des règles de passation de marché et de lutter contre la dollarisation.
Il sera également question, soutient le document, d’améliorer l’inclusion financière en instaurant notamment le marché des valeurs
mobilières ; d’améliorer la fiscalité dans le domaine financier et bancaire, d’initier une étude pour la création d’une banque de développement, de créer une banque de crédit agricole à capitaux congolais, decréer une banque d’investissement et de poursuivre la réforme des assurances et réassurances.