Conformément à la législation en vigueur en République Démocratique du Congo, la fixation des prix des transports en commun relève de la compétence du gouvernement provincial. Si c’est ce que dit la loi, ce qu’on observe actuellement à Kinshasa est l’inverse. A la suite de la légère augmentation du prix du livre de carburant à la pompe, des conducteurs ont illégalement revu à la hausse les prix des courses. Et ce, à des proportions exagérées et dans l’impunité presque totale.
Depuis quelques jours, les prix des transports en commun sur les artères de Kinshasa sont passés de 500 à 1000 voire 1500 FC, soit une hausse de plus de 100%.
Un reporter de RTNC.CD à été dépêché dans différents coins de la capitale congolaise pour faire le constat ce jeudi 8 décembre 2022. Son observation est sans appel. Les conducteurs à Kinshasa se sont donnés le monopole de fixation des prix de la course. Ce qui inquiète le plus dans tout cela est l’indifférence de la Police de circulation routière.
Ces prix sont fixés de manière unilatérale, sans le moindre respect de la grille tarifaire de l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Une maman, habitant le quartier Binza Pompage fustige cette augmentation des prix des transports de manière exagérée surtout les taximen motos :
«Les chauffeurs fixent les prix de manière unilatérale. Pour les courses qui coutaient 500 FC, ils demandent 1000, 1500 voire 2500 FC pour la même distance», a déclaré Jeannine, la cinquantaine révolue.
Cette hausse des prix est aussi fustigée du côté de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), mais sans pouvoir réel pour la résorber.
«Nous condamnons ces chauffeurs qui s’adonnent à cette pratique illicite de changement d’itinéraire et d’augmentation des prix des courses. Seule la commission tarifaire qui a le droit de baisser ou augmenter les prix des transports en commun », a t’il dit à RTNC.CD
En difficulté et ne pouvant pas supporter le demi-terrain imposé par les conducteurs des véhicules de transport en commun, nombreux actuellement des Kinois qui préfèrent s’adonner à “la ligne onze” pour regagner leurs domiciles.
Rappelons qu’un litre d’essence qui se vendait à 2.695 FC se négocie actuellement à 2900 FC dans les stations-services selon la nouvelle grille tarifaire rendue publique par le gouvernement.
Pour leur part, des revendeurs fixent le prix selon leur gré et excellent dans la surenchère.
La rédaction
