Siégeant dans l’affaire des assaillants qui ont tenté un coup d’État en RDC le 19 mai 2024, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe va rendre son jugement avant dire droit le mardi 25 juin prochain.
C’est le juge président de la composition qui l’a dit au terme de la troisième audience de ce procès ce 18 juin à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.
Ce jugement fera suite aux mémoires uniques des avocats qui ont soulevé, durant les deux audiences précédentes, les irrégularités qui, selon eux, ont émaillé l’instruction préjuridictionnelle de cette affaire, mais aussi au réquisitoire du ministère à ce sujet.
Ce jugement avant dire droit n’est pas à confondre avec le jugement proprement dit sur le fond de l’affaire. On en est pas encore là.
Le jugement avant dire droit n’est qu’une décision intermédiaire du Tribunal sur les irrégularités soulevées par les avocats des prévenus sur la manière dont leurs clients ont été entendus sur les procès-verbaux des OPJ, ainsi que de l’auditeur militaire, avant qu’ils ne soient déférés devant les juges.
Soulignons que dans leurs mémoires uniques, les avocats des prévenus ont, en gros, demandé au Tribunal d’annuler tous les procès-verbaux de l’instruction pré-juridictionnelle car irréguliers et d’accorder la liberté provisoire à certains de leirs clients.
Ils ont aussi estimé que le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe qui statue sur cette affaire n’est pas compétent pour juger certains de leurs clients qui sont des civils.
Dans son réquisitoire ce mardi 18 juin, l’officier du ministère public a désarçonné tous les moyens développés par la défense. Il a démontré que les procès-verbaux dressés lors de l’instruction préjudictionnelle sont réguliers.
A l’en croire, tous les prévenus ont été entendus dans les bonnes conditions et qu’ils ont librement fait des déclarations contenues dans les procès-verbaux. Pour l’officier du ministère public, il n’y a pas lieu d’accorder la liberté provisoire aux prévenus au regard des faits grave à leur charge.
Rappelons qu’au total 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire. Ils sont accusés de sept infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
Ces assaillants sont concrètement accusés d’avoir tenté un coup d’État en RDC dans la matinée du 18 au 19 mai dernier. Ils ont d’abord attaqué la résidence de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de se diriger vers le Palais de la Nation, siège officiel de l’institution président de la République.