Au total cent jeunes dont 50 femmes, bénéficient d’une formation en aquaculture en cages flottantes à Tchomia, dans le territoire de Djugu à 62km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo. Annonce faite ce mercredi 28 Août 2024 lors du lancement du projet d’aquaculture , projet appuyé par la Monusco.
Lançant ce projet au nom de l’autorité provinciale, l’administrateur du territoire de Djugu le Commissaire supérieur principal Ruphin Mapela Mviniama, a signifié que c’est une opportunité pour les jeunes désœuvrés de son entité confrontée au défi sécuritaire d’en bénéficier afin que ceux-ci ne puissent mordre à l’hameçon des ennemis de la paix.
Selon Florent Gbombu le coordonnateur de l’Ong Réseau des associations pour le développement durable « RAD », c’est dans le cadre d’appuyer le programme de désarmement, démobilisation, communautaire et stabilisation (P-DDRCS), à travers l’encadrement de jeunes désœuvrés qui sont à haut risque.
Il précise que le projet a recruté cent bénéficiaires dont 50 femmes et 50 hommes pour les appuyés dans leurs activités de routine car les sans-emploi sont devenus des éléments perturbateurs de la paix qui est en train d’être construite par le gouvernement congolais.
« Nous allons construire vingt-cinq cages flottantes. À l’issue de neuf mois du cycle de projet, nous allons produire des poissons que nous allons commercialiser.Ces premiers bénéficiaires, vont faire un système de ristourne. Donc ils vont encore créer d’autres cages pour d’autres bénéficiaires de sorte qu’à l’issue d’une année de projet nous puissions avoir de stabilité dans la région par rapport à l’occupation » .
Pour sa part, Chermani, chef d’antenne du P-DDRCS/Djugu a salué l’initiative de l’Asbl RAD pour la réinsertion communautaire des ex-combattants à travers les activités génératrices de revenus qui constitue un pilier primordial pour éviter que ceux-ci ne soient tenter de reprendre encore les armes pour déstabiliser l’Ituri.
« Nous remercions RAD pour cette initiative parce que tant qu’il y aura échec de la réinsertion même si on parvenait à récupérer les armes auprès de ces jeunes, ils seront toujours tentés de les reprendre parce que c’est une voie facile pour eux d’avoir l’argent» », a-t-il indiqué.
Notons que le projet d’aquaculture de la Monusco, mis en œuvre par l’Asbl RAD, vise plusieurs objectifs, notamment celui d’appuyer le processus de paix et le P-DDRCS/Ituri, de lutter contre le chômage en créant de l’emploi aux jeunes à travers la formation en nouvelles techniques de création des fermes piscicoles aquatiques d’élevage et de commercialisation de poisson au Lac afin d’augmenter la production.