Nord-Kivu /BÉNI : L’ONAPAC secteur Beni recadre ces partenaires agricoles.
Certains partenaires de l’ONAPAC (Office Nationale des Producteurs agricoles du Congo) refusent de payer la taxe de 2℅ à l’ONAPAC de suite de la mauvaise interprétation de l’article 73 régissant ce domaine. Mulumba Kasongo, chef du secteur ONAPAC Beni, affirme que ses partenaires du cacao se trompent, en ce sens qu’ils payent la même taxe dans la production et la commercialisation du café. Il n’y a que les producteurs du cacao qui refusent de s’acquitter de cette taxe bien fixée par la loi.
Mulumba Kasongo encourage ceux qui se sentent lésés à s’adresser à la justice qui leur donnera la bonne interprétation de l’article qui prête à confusion. Avant, dit-il, cette taxe était de 3,5℅ pour le café arabica, 5℅ pour le café robusta et 4℅ pour le cacao.
Mission de l’ONAPAC
Selon Mulumba Kasongo, l’ONAPAC assure une aide technique des agronomes à tous les niveaux de la production agricole, à l’usinage, à l’entreposage, à la commercialisation en proposant des normes nationales et internationales. L’ONAPAC facilite la traçabilité du produit et les statistiques d’une production agricole. Ainsi par exemple, la RDC a produit en 2020, 150000 tonnes de café et 5900 tonnes de cacao. Les statistiques du cacao sont faibles par rapport à la production réelle de ce produit suite à la vente illicite de cette denrée par certains partenaires qui refusent de consulter l’ONAPAC. Beni peut en réalité produire 50 à 60 tonnes de cacao.
Tous les produits agricoles devraient passer par les entrepôts de l’ONAPAC ou par des entrepôts agréés par l’ONAPAC. L’ONAPAC donne un certificat de qualité et d’origine qui agit sur les prix des produits. Mais aussi qui donne des avantages dû s à une production accrue. Lorsqu’on sous estime la production, les pays de transit peuvent gagner des avantages comme producteurs.
Quelques sites de cacao et du café à Beni et à Lubero.
Le cacao est cultivé dans le territoire de Beni dans les sites non sécurisés de Watalinga et de Mbau. Si la sécurité revient, la production augmentera dans ces secteurs. La commercialisation s’y déroule souvent par des voies illégales. L’état de siège en cours pourra contribuer à la sécurisation des champs de cacao.
Le café arabica est produit dans les sites de Kyondo, Kirumba, Bukununu et Ruwenzori. Le café robusta vient de Oicha et de Mangina lieu encore en insécurité pour le moment.
Solutions pour départager l’ONAPAC et les opérateurs agricoles.
L’ONAPAC ne croise pas les bras pour que les cultures agricoles ne puissent pas disparaître. Avec les petits moyens dont- il dispose, l’ONAPAC entretien des pépinières du café et du cacao. Mais, il faut les moyens de transport pour la descente des agronomes sur terrain. Il faut accepter d’être accompagner par l’ONAPAC. Ce n’est pas de la tracasserie. Sauf qu’après plusieurs mise en demeure, l’ONAPAC est en droit de sceller les dépôts et les activités des partenaires insolvables.
Hubert Kahindo