Le procès opposant l’organe de la loi en RDC aux 10 prévenus étudiants et le secrétaire général académique de l’Institut des Bâtiments et Travaux Publics s’est poursuivi ce jeudi 19 septembre 2024.
Le ministère public a requis 14ans de prison pour les 11 prévenus poursuivis dans cette affaire où ces quelques membres de l’IBTP sont accusés d’être auteurs des casses des particuliers et d’agressions physiques.
L’organe de la loi l’a dit dans son réquisitoire en ce deuxième jour dans cette procédure de flagrance. La plaidoirie intervient ce vendredi 20 septembre 2024 avant le verdict.
Tenue d’abord dans la cour de l’État-major de la PNC commissariat urbain de Butembo et ensuite délocalisée dans la grande salle de l’hôtel de ville suite à la pluie, l’audience publique de ce jeudi 19 septembre 2014, a été la suite de la phase d’instruction.
À cette occasion, tous les 11 prévenus, poursuivis pour incendie volontaire, coup et blessure, destruction méchante ont comparu. Parmi les plus attendus pour comparaître, l’ingénieur Chef des travaux Julien Paluku Kayihana accusé d’être auteur intellectuel des violences qui ont paralysé la ville mardi 17 septembre 2024 suite au conflit qui l’oppose au DG le professeur Alphonse Katsuva.
Ce secrétaire général académique de l’IBTP Butembo a dans ses propos, nié tout conflit entre lui et le numéro 1 de l’institution mais a reconnu un conflit qui existe entre les agents et le Directeur Général.
Le conflit est né du fait « que le DG avait refusé la proposition du contrôle qui est pourtant une routine périodique reconnue par les textes régissant l’ESU » a révélé l’ingénieur CT Julien Paluku Kayihana.
Cependant, répondant à la question du Tribunal de Grande Instance, selon laquelle, en tant que secrétaire général académique chargé de la discipline, qu’avez-vous fait quand vous avez appris que vos étudiants sont en train de commettre des dégâts, question lui posée à 3 reprise, ce membre du comité de gestion de l’IBTP, a répondu de 3 manières différentes.
» Quand j’ai été appelé par mon homologue de l’Université Officielle de Ruwenzori UOR, j’ai répondu que je dormais parce que j’avais des malaises « , a-t-il dit en premier lieu.
Par la suite, le CT Julien Paluku Kayihana, a répondu : » Quand j’ai appris que les étudiants posaient des actes criminels en ville, j’ai appelé le président des étudiants et ses collaborateurs, mais personne n’a répondu car leurs téléphones étaient fermés.
Enfin, le secrétaire général académique de cette institution publique a déclaré : » En apprenant ces actes de vandalisme par des étudiants qui seraient de l’IBTP, j’ai appelé mon assistant secrétaire, qui m’a répondu qu’il revient de la Mairie où les agents ont déposé un mémo et il a ajouté qu’il a vu quelques étudiants embarqués dans une jeep de la PNC « .
Outre, le secrétaire général académique, les 10 étudiants prévenus sont passés à la barre tout en niant tout fait infractionnel à leur encontre.Au même moment, aucun conflit n’a été révélé entre le DG et les étudiants, mais plutôt entre le DG et certains agents de l’IBTP. D’où la question de savoir, l’objet de la marche des étudiants du mardi 17 septembre 2024.
Pendant ce temps, tous les prévenus étudiants ont répondu par non à la question de savoir s’ils auraient reçu ordre du secrétaire général pour organiser des actes de vandalisme des biens du Directeur Général.
Peu avant, des révélations dans des déclarations des victimes des actes des casses posés par une bande d’étudiants présumés de l’IBTP Butembo.
Trois jeunes filles toutes mineurs, élèves de l’institut Malkia Wambingu, ont comparu en qualité de renseignantes dans cette affaire. Blessées chacune aux jambes avec des plâtres , les élèves Rozine Lwanzo , Shikinah Kahindo et Sheila Kasoki, ont raconté les événements tragiques qu’elles ont vécus lors de l’agression de leur école par les assaillants.
L’une des renseignantes a témoigné que les assaillants qui seraient étudiants de l’IBTP étaient cagoulés.
« Pendant que les uns jetaient des projectiles sur nos fenêtres et les toits des bâtiments, les autres passaient en tabassant notre directeur de discipline, avec des visages masqués. Lors la débandade, nous avons été piétinés , et les meubles sont tombés sur nous, au moment où chacun se frayait le chemin car on pensait à une attaque par balles au regard de la violence des faits et leurs sons » ont-elles relevé.