Les propos du président Rwandais sur les réfugiés congolais se trouvant sur le sol Rwandais continuent à susciter des réactions.
Au cours de son briefing presse de ce mercredi 11 janvier 2023, le ministre congolais de la Communication et Médias
, Patrick Muyaya, a affirmé que ces propos viennent davantage démontrer que les droits humains ne représentent rien pour Paul Kagame.
“Il y a plus des réfugiés Rwandais sur le sol congolais qu’il y en a des congolais au Rwanda. Paul Kagame a dévoilé sa vraie intention. Cela veut dire que pour lui, les droits humains n’ont aucune valeur. On ne peut pas se permettre en tant que chef de l’État qui se dit panafricaniste de faire un chantage à la communauté internationale sur les vies humaines en bafouant tous les textes légaux en la matière”, a-t-il déclaré sur un ton ferme.
Et au porte-parole du gouvernement congolais d’ajouter :
“Pourtant on connaît ce fameux deal du siècle entre le Rwanda et le gouvernement britannique. Peut-être que Paul Kagame voudrait que la communauté internationale commence à payer par tête de réfugié parce que finalement, c’est l’argent qui vaut plus que tout à ses yeux. Aujourd’hui, nous sommes engagés dans le processus de Luanda où chacun a ses responsables. Il ne faudrait pas que le Rwanda se dérobe de sa part de responsabilité. Sur la question des réfugiés, nous sommes disposés à accueillir nos frères. Évidement nous devons faire le travail de contrôle, qui est procédural, pour nous assurer que derrière ces réfugiés qu’il n’aient pas des gens qui viennent. Quid des réfugiés Rwandais en RDC qui pour lui sont tous devenus FDLR”.
Rappelons que devant les sénateurs rwandais, lundi dernier, Paul Kagame a laissé entendre que son pays, le Rwanda, ne pouvait pas continuer à accueillir des réfugiés congolais pour lesquels il sera, plus tard, attaqué.
Ces propos n’ont pas tardé à faire réagir l’ONG internationale Human Rights Watch qui, à travers un communiqué, a affirmé que la déclaration de Paul Kagame en rapport avec les réfugiés congolais sur le sol rwandais, témoigne du refus des autorités du Rwanda de prendre leurs responsabilités et d’assurer que justice soit rendue pour les abus perpétrés par les Forces de sécurité rwandaises, y compris à l’encontre des réfugiés.
