Face aux fréquentes coupures d’eau dans la ville de Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental, la REGIDESO entend mettre fin à cette situation. Elle va lancer la construction d’une centrale solaire de 15 MW dès janvier 2026.
L’annonce a été faite par son Directeur Général, David Tshilumba Mutombo ce 26 novembre dernier lors du forum Makutano.
Réagissant à la plainte d’une habitante qui affirme recevoir de l’eau ne fût – ce qu’une fois par semaine, le DG de la REGIDESO a expliqué que les coupures de l’électricité sont à la base de cette irrégularité alors que le réseau de l’adduction est jugé moderne et fonctionnel.
Actuellement, la REGIDESO dépend de la Société Nationale d’électricité (SNEL), qui, elle – même puise son énergie de la centrale hydroélectrique de Tubi-Tubidi exploitée par la société minière SACIM. Les pannes répétées de cette centrale privent Mbujimayi d’un approvisionnement électrique stable, entravant ainsi la production et la distribution de l’eau potable.
Bien que la REGIDESO dispose de groupes électrogènes, leur utilisation reste limitée à cause du faible tarif d’eau.
» On produit à 1,15 dollars américains le mètre cube et on vend à 0,25 centime. Cela ne couvre même pas les frais » a déploré David Tshilumba.
Financée par la coopération allemande, cette centrale solaire s’inscrit dans une dynamique d’autonomisation énergétique. Elle fait suite à un projet initial de 8 MW annoncé en 2022, mais revu à la hausse après une réévaluation de besoins énergétiques de la ville, estimés aujourd’hui à environ 13 MW.
Notons par ailleurs que la REGIDESO envisage de reproduire ce modèle dans d’autres provinces à travers sa filiale RégiÉnergies, créée pour répondre aux défaillances de la SNEL, notamment dans les zones non desservies.
Ce retour vers la production énergétique marque un tournant stratégique pour la REGIDESO, autrefois responsable d’électricité avant d’en perdre la gestion au profit de la SNEL en 1978.
Jeef TSHIOSHA









