Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dit avoir appris avec beaucoup de tristesse la disparition le 26 décembre de Desmond Tutu, évêque anglican sud-africain, Prix Nobel de la Paix et « ardent défenseur de la cause des noirs au plus fort de l’apartheid ».
« Cette disparition constitue une lourde perte pour l’Afrique dans sa plus grande diversité et le monde dans son entièreté », rapporte ce mardi un communiqué de la présidence sur Twitter.
Desmond Tutu est décédé à l’âge de 90 ans, a annoncé le président sud-africain Cyril Ramaphosa. L’ancien archevêque du Cap, héros de lutte anti-apartheid et Prix Nobel de la paix, a incarné la “conscience” de l’Afrique du Sud. Sa personnalité charismatique, son combat contre l’apartheid et son plaidoyer en faveur de la réconciliation raciale en ont fait l’une des personnalités les plus populaires du pays, presque à l’égal de Mandela.
Né en 1931, fils d’un enseignant et d’une femme de ménage, Tutu est influencé par un pasteur militant d’origine anglaise, Trevor Huddleston, qu’il sert à l’autel. Il est touché que ce Blanc lui rende souvent visite quand il contracte la tuberculose à 16 ans et reste vingt mois cloîtré à l’hôpital. Elève brillant, Tutu est accepté en médecine. Mais le minerval est trop élevé et il doit se rabattre sur l’enseignement. A l’université, il invite Nelson Mandela à un débat. Ils ne reverront qu’en 1990, quand ce dernier choisit de passer sa première nuit chez Tutu, au Cap, à sa sortie de prison.
