Du marché central de Kamalenga au centre ville passant par le mini marché 3Z de la colline de Kele jusqu’au marché moderne de la Réconciliation dans la colline de Dibumba, le constat est tel qu’une mesurette de près de 3 kg qui se vendait il ya 2 semaines à 1200 FC se négocie désormais à 2500 FC. Cette évolution surprenante suscite des inquiétudes parmi la population locale de Tshikapa dans la province du Kasaï et soulève des inquiétudes majeures pour le panier de la ménagère.
Les conditions déplorables des routes des dessertes agricoles, la multiplicités des taxes, barrières, la revue à la hausse du prix du carburant à la pompe et la rareté des maïs dans les villages fournisseurs seraient les premiers facteurs de cette augmentation vertigineuse et brusque.
Les commerçants locaux, dont la plupart proviennent des villages avoisinants, sont confrontés à une hausse significative des coûts d’achat. Initialement, ils pouvaient acheter le maïs à 3 500 FC, mais aujourd’hui, le prix a grimpé à 6000 FC.
«Pour que les maïs arrivent à Tshikapa, nous dépensons beaucoup. Il ya plusieurs barrières, taxes n’en parlons pas et le transport pose problème avec la hausse de prix du carburant . Voilà les causes principales de cette hausse de maïs», ont déclaré les revendeuses approchés par la RTNC.CD.
De son côté, le ministre provincial ayant en charge l’agriculture, Jacobo Pembelongo demande à la population de « rester calme car le gouvernement provincial se penche sur la question ». Il promet des mesures qui seront prises pour « résorber la crise et lutter contre la hausse de cette denrée ».
«Le gouverneur de province a une gouvernance de proximité, c’est-à-dire vivre aux côtés de la population et connaître leurs difficultés. En tant que ministre de l’agriculture, je suis sur terrain pour connaître le vrai problème qui est à la base de cette hausse, j’ai reçu les doléances qui seront traitées au conseil des ministres et je crois que nous allons prendre des dispositions nécessaires pour palier à cette situation», a-t-il précisé.
Il est important de noter que le maïs représente la principale source d’alimentation pour près de 99 % de la population du Kasaï, servant de base à la préparation quotidienne du « Fufu » la nourriture base des kasaïens. Les ménagères et les consommateurs locaux expriment leur préoccupation face à cette hausse des prix pendant que les parents sont concentrés à la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon, craignant particulièrement les implications de cette situation saisonnière, qui survient souvent entre le mois d’octobre et novembre de chaque année.