L’ONG Femmes main dans la main pour le développement intégral (FMMDI) a présenté, ce 1er octobre 2025, une note de plaidoyer à la ministre provinciale des Affaires sociales.
L’initiative vise à obtenir la délivrance d’un document de « statut d’indigente » pour les femmes survivantes de violences basées sur le genre (VBG), leur permettant d’être exemptées des taxes et tickets exigés dans les marchés de la ville de Kananga, comme le souligne la cellule de communication de l’ONG.
La rencontre, tenue au bureau de la ministre, a réuni plusieurs parties prenantes : la ministre et sa conseillère, la cheffe de division provinciale du Genre, Famille et Enfants, des points focaux VBG de l’EPST et de la Division des Affaires sociales, ainsi qu’une délégation de la FMMDI conduite par sa directrice générale, Nathalie Kambala.
Mme Kambala a rappelé que l’octroi d’un tel statut garantirait l’accès des survivantes à des mesures sociales protectrices et les mettrait à l’abri des pratiques abusives.
Elle a aussi souligné l’importance de délivrer des autorisations légales pour leurs activités génératrices de revenus (AGR), afin de sécuriser leurs initiatives et de réduire les tracasseries administratives.
Les recommandations de FMMDI
Dans son plaidoyer, la FMMDI a formulé plusieurs recommandations :
- La reconnaissance officielle des femmes victimes de VBG encadrées par l’ONG comme personnes indigentes ;
- La mise en place d’une procédure simplifiée et rapide pour délivrer les autorisations d’exercer leurs AGR ;
- Un suivi rigoureux afin que ces mesures soient respectées par les services techniques, fiscaux et municipaux ;
- Une collaboration étroite entre le ministère provincial et la FMMDI pour identifier et accompagner ces femmes dans un cadre légal et protecteur.
Réactions des autorités
En réponse, la ministre a salué l’engagement de la FMMDI et promis une suite favorable, tout en annonçant qu’elle soumettra le dossier au gouverneur de province pour décision. Sa conseillère chargée des questions de VBG a, de son côté, proposé que la Division provinciale des Affaires sociales élabore un document officiel destiné aux femmes concernées, accompagné d’une note technique adressée au gouverneur.
Cette démarche est perçue comme une avancée significative vers la justice sociale et l’autonomisation des survivantes de VBG. L’obtention du statut d’indigente et des autorisations d’exercer leurs AGR constituerait un levier essentiel de protection et d’émancipation pour ces femmes vulnérables.
Dieudonné Tshimanga Ntumba depuis Kananga