Chaque 18 novembre, la communauté africaine célèbre la journée africaine de la statistique, une initiative lancée par les chefs d’État africains lors d’une conférence à Addis-Abeba.
Cependant, en République Démocratique du Congo, cette journée est passée inaperçue, ce qui suscite l’indignation du Master Lucien Luishiye Kapinga.
« Qui dit statistique, dit données chiffrées, et ces données doivent être fiables. Or, les données fiables sont celles fournies par l’État, rendant ainsi les statistiques inséparables de la gouvernance », a-t-il souligné lors d’une interview avec RTNC CD.Y
L’enseignant interpelle les dirigeants congolais concernant l’incapacité de l’État à recenser sa population et à démanteler des réseaux de fonctionnaires qui cumulent plusieurs numéros matricules.
» Ces problèmes sont exacerbés par le manque de reconnaissance accordé aux statisticiens », a-t-il insisté.
Et d’ajouter :
« Dans chaque service de l’État, un statisticien devrait être affecté. Cela faciliterait non seulement la gestion des données, mais contribuerait également à une meilleure organisation des effectifs ».
Master Luishiye compare la situation du pays à celle d’une famille qui ne connaît pas le nombre d’enfants qu’elle a en charge. Il note également que le dernier recensement de la population en République Démocratique du Congo date de 1984.
« Comment l’État peut-il espérer améliorer les conditions de vie de ses fonctionnaires sans disposer de statistiques fiables concernant ses employés ? », s’est-il interrogé.
Faisant d’une pierre deux coups, ce spécialiste des données fiables appelle l’État congolais à valoriser le secteur statistique, condition incontournable pour maîtriser la gestion des ressources nationales.
Notons que pour cette année, le thème de la journée est « Investir dans les innovations en matière numérisée des systèmes statistiques nationaux ».
Dieudonné Tshimanga Ntumba, depuis Kananga









