Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) organise depuis le lundi 16 septembre 2024 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, un atelier de renforcement des capacités du personnel soignant et pénitentiaire de la prison centrale de Bunia. Ces assises porte sur l’analyse, le suivi et les réponse aux besoins santaires des personnes incarcérées.
Ladite réunion de formation s’est clôturée ce mercredi 18 septembre 2024.
Le Lieutenant-Colonel Camille Nzonzi, responsable de la Prison centrale de Bunia estime que cet atelier de formation est utile car il servira à l’amélioration des conditions carcérales des détenus mais aussi à maintenir en bon état la santé des prisonniers. Cela, afin d’éviter les cas de décès et des maladies reccurentes.
« Les échanges ont tourné autour de la santé des détenus en milieu carcéral, c’est-à-dire nous devons faire la prévention par rapport à l’état de santé, pour que ces derniers soient en forme à l’entrée comme à la sortie de la prisons », a-t-il indiqué.
Le directeur de la plus grande prison de l’Ituri salue en même temps les efforts fournis par le CICR grâce auquel, dit-il, la prison centrale arrive à relever ses multiples défis auxquels elle fait face.
«Ce que vous voyez à la prison là bas, n’eut été l’ appui du CICR, on n’aura pas pu parlé de la structure de santé de cette prison. Donc, il nous appuie beaucoup avec les intrants et autres soutiens telle que cette formation», poursuit le lieutenant-Colonel Camille Nzonzi.
Représentant le Chef de division provinciale de la santé dans cette activité, le Docteur Justin dit avoir pris bonne note du besoin de l’évolution du statut de la structure médicale au sein de la prison centrale de Bunia, qui est encore au niveau du « centre de santé » ou « dispensaire » malgré le taux élevé du personnel qualifié.
«Durant les trois jours, on a compris que les défis sont majeurs et les besoins sont importants. Le souhait est que le plateau technique de cette structure soit renforcé et qu’il passe d’un centre de santé à un centre hospitalier par exemple…les discussions vont devoir être lancées au niveau de l’équipe cadre provinciale», a-t-il suggéré.
Pour le Docteur Élias Saade, Chef du programme de santé en en RDC pour le CICR, cet atelier vise principalement à outiller les personnes qui travaillent dans les milieux carcéraux avec des méthodes pour mieux analyser et suivre la situation de la santé des personnes privées de liberté.
«Notre soutien aux autorités vient dans le cadre d’analyser la situation actuelle mais aussi de proposer la réponse conformément aux normes internationales», précise-t-il.
Notez que près de 30 corps soignants et pénitentiaires ont pris part à cet atelier de formation durant trois jours.
Olivier nobirabo