De passage au Burkina Faso, le panafricaniste et écrivain congolais, Freddy Mulumba Kabuayi a rencontré la communauté congolaise à Ouagadougou, ce samedi 3 août 2024.
La grande question abordée est l’actualité en République Démocratique du Congo avec la guerre d’agression.
« Le Congo est occupé par des forces avec la complicité du monde occidental. La situation est grave et mérite une attention particulière », a-t-il lancé .
Et de poursuivre :
«En RDC il y’a 10 millions de morts, 7 millions de déplacés et 100 000 femmes violées. Curieusement, à travers le monde et même en Afrique, les gens ne savent pas ce qui se passe ».
A en croire Freddy Mulumba Kabuayi, la Russie et la Chine mènent un combat pour la liberté de l’Afrique tandis que l’occident et les États-Unis veulent profiter du continent.
« Si vous vérifiez, vous verrez que les guerres en Afrique ne sont pas provoquées ni par la Chine ni par la Russie. Ce sont des guerres entretenues par les capitalistes occidentaux qui pensent que l’Afrique leur appartient. Mais je pense que le moment est arrivé que les Africains se mettent debout pour se libérer», a-t-il dit.
Le panafricaniste et écrivain congolais estime que les Africains doivent mettre la main sur leurs richesses afin qu’elles profitent aux peuples. C’est dans ce sens qu’il mentionne que le Capitaine Ibrahim Traoré a lancé une «nouvelle ère, le départ d’une construction des États-Unis d’Afrique ».
Pour l’aboutissement du processus, Freddy Mulumba Kabuayi a appelé les intellectuels à effectuer le soubassement de l’infrastructure. Un retour aux sources, un réveil général de la jeunesse et une conscientisation des peuples sont les éléments, selon son argumentaire pour arriver à une « réelle indépendance » de l’Afrique.
«Au lieu de penser avec le modèle occidental, c’est aller chez nous au village, écouter les chefs coutumiers et les rois, apprendre d’eux. Chez nous, on n’a jamais entendu que le roi a volé son peuple. Et comment nous qui avons fait l’école occidentale, dès qu’on devient président ou ministre, on vole ? Ça prouve qu’il y a un problème. Nous sommes des élites déconnectées de notre société», a-t-il déploré.