La RDC a déjà introduit au Comité des sanctions de l’ONU sa demande de levée de l’obligation imposée aux fournisseurs par le Conseil de sécurité de déclarer au préalable la vente de certains types d’armes à son profit.
Cette demande étant actuellement sous examen, des manifestations contre les institutions de l’ONU ou les autres partenaires extérieurs risquent de mettre en mal ce processus enclavé au profit des ennemis du pays de Felix Tshisekedi.
C’est ce que pense, Christophe Lutundula Apala, ministre congolais des Affaires étrangères. Il l’a dit à travers une publication sur son compte Twitter, ce lundi 14 novembre 2022.
“La demande de la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à la RDC déjà introduite au Comité des sanctions et est sous examen. Toutes les manifestations contres institution/ONU ou les autres partenaires extérieurs desserviront la RDC au profit de ses ennemis”, a écrit le patron de la diplomatie congolaise.
Soulignons que cette restriction imposée à la RDC en matière d’acquisition d’armes d’une certaine catégorie provoque actuellement un tollé généralisé au sein de l’opinion nationale congolaise, axacercé par la énième agression dont le pays est victime de la part du mouvement terroriste M23 derrière lequel se cachent le Rwanda et l’Ouganda.
Pour beaucoup de congolais, cette mesure injustifiée constitue la preuve irréfutable que c’est la “communauté internationale” qui agresse indirectement la RDC, à travers le Rwanda et l’Ouganda, opérant sous couverture des rebelles du M23.
Plusieurs marches pacifiques et autres manifestations de rue sont organisées depuis lors à travers le pays pour dénoncer la complicité de la communauté internationale. Des mémos dans ce sens ont même été déposés à la représentation de la mission onusienne à Kinshasa et aux ambassades des États-Unis et de la grande Bretagne.
Rappelons que l’embargo qui frappe la RDC en matière d’acquisition d’armes tire ses origines à la période post signature de l’Accord global et inclusif de Sun City, en Afrique du Sud. C’est précisément le 28 juillet 2003 que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, à sa 4797 ème séance, la résolution 1493 sur l’embargo des armes en RDC.
Une année après, soit en 2004, le Conseil de sécurité de l’ONU, par sa résolution 1533, avait soumis le gouvernement congolais à un embargo qualifié pudiquement « d’obligation d’une notification préalable au Comité des sanctions, pour toute fourniture, vente ou transfert d’armes et autres matériels militaires en faveur des forces de sécurité congolaises”.
Cet embargo sur les armes à destination de la RDC est encore en vigueur. Il a été renouvelé une fois de plus, le 29 juin 2021, par le Conseil de sécurité de l’ONU à travers la résolution 2582 adoptée à l’unanimité de ses membres.
