La ville de Butembo au Nord-Kivu, a célébré le troisième triste anniversaire samedi 26 juillet 2025, de la mort des 11 civils et 3 casques bleus de la MONUSCO ,lors des manifestations populaires qui exigeaient le départ de cette mission onusienne.
À l’occasion, la nouvelle société civile constate qu’aucune suite n’a été réservée à ces événements malheureux. La justice et l’assistance n’ont toujours pas été initiés en faveur des familles victimes, se désole la coordination urbaine de la société civile de Butembo, dans une adresse faite à la presse ce week-end ( 26 juillet 2025).
« L’impunité autour de cette question risque de favoriser la banalisation de la vie humaine en communauté, et le mariage entre population et autorités securitaires » craint la nouvelle société civile coordination urbaine de Butembo.
Maître Héritier Katembo Mirembe Syavughangise , qui en est le coordonateur, l’absence des démarches dans le chef des élus nationaux de Butembo pour déclencher la procédure .
Il somme les députés nationaux de cette partie de la RDC de saisir le ministre en charge de la Justice.
» Ces citoyens ne sont pas morts pour rien, ils réclamaient la paix à l’Est du pays en dénonçant l’échec de la mission onusienne. Ils sont morts, mais il y a silence radio des élus, c’est anormal. Ils doivent saisir le ministre en charge de la Justice afin qu’il engage la République aux instances internationales contre les présumés auteurs de ces meurtres. Les responsabilités doivent être établies. Les familles victimes doivent être remises dans leurs droits », déclare en substance maître Héritier Katembo Mirembe Syavughangise .
En mémoire des personnes mortes lors des manifestations hostiles à la MONUSCO le 26 juillet 2022, une messe d’action de grâces a été dite à la cathédrale catholique de Butembo le samedi 26 juillet 2025. S’en est suivie une procession des membres des familles victimes et les membres des mouvements citoyens, groupes de pression jusqu’au cimetière de Kitatumba au Nord Ouest de la ville de Butembo pour le recueillement.
À l’issue de l’activité, le porte-parole des familles victimes s’est exprimé en ces termes: » les nôtres qui sont morts ne sont pas des chèvres.les autorités étatiques doivent faire quelque chose » a-t-il dit.