La décision prise par la ministre de l’Education nationale, interdisant l’exclusion des filles enceintes de l’école suscité un débat parfois déviant dans la presse congolaise.
Intervenant à l’occasion de la matinée de socialisation sur l’agenda « Femmes, paix et sécurité », organisée par l’ONU Femmes et l’ambassade de Norvège en RDC, ce mercredi 16 juillet 2025, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a appelé les professionnels des médias à eviter toute stigmatisation, à promouvoir, à travers leurs productions, un environnement propice à une éducation sans tabou sur la sexualité, la santé reproductive et les comportements à risque.
Dans la même veine, Patrick Muyaya a par ailleurs plaidé pour une approche fondée sur le dialogue, l’éducation et la responsabilité collective. Il a souligné que les grossesses précoces révèlent souvent des failles dans l’éducation familiale et dans l’encadrement scolaire.
Le ministre de la Communication et Médias a en outre relevé que de nombreuses écoles, en particulier celles sous gestion conventionnée catholique ou protestante, restent peu disposées à aborder les questions liées à la sexualité, alors que les jeunes y sont exposés très tôt via Internet et les réseaux sociaux.
« À notre époque, l’ORZT, devenu RTNC, était la seule source médiatique, forgeant nos repères. Aujourd’hui, les jeunes sont submergés de contenus non filtrés. Sans encadrement, les risques se multiplient », a-t-il expliqué.
Et au ministre de s’interroger : « Faut-il priver une élève enceinte de son droit à l’éducation, au risque d’aggraver sa marginalisation et de compromettre son avenir ? « .
Notons que la décision du Ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté de maintenir les filles enceintes à l’école est très saluée par les acteurs de l’éducation inclusive et les défenseurs des droits humains, en cohérence avec les engagements internationaux de la RDC, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et la CEDEF.