Adoptée en février 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie, la Convention de l’Union africaine sur la lutte contre le féminicide, les cyberattaques et la prise en charge des survivantes des violences basées sur le genre (VBG) fait actuellement l’objet d’une campagne de sensibilisation en République démocratique du Congo. Cette initiative est portée par une coalition d’activistes des droits des femmes réunies au sein de la plateforme FEMNET.
Selon Jeanne Kabuo, coordinatrice de la coalition, la ratification de ce texte par la RDC permettra au pays de se doter d’« un instrument juridique panafricain garantissant la promotion et la protection des droits des femmes et des jeunes filles, ainsi qu’une meilleure prise en charge des survivantes ».
Dans ce cadre, les activistes congolaises ont rencontré, lundi 29 septembre 2025, la commissaire en charge du Genre et de l’Enfant à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Gisèle Kapinga Ntumba. Celle-ci a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir l’initiative, en annonçant la création « d’alliances avec d’autres structures et des parlementaires » afin de faciliter la ratification du texte.
Pour rappel, cette convention, adoptée par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine lors de sa 38ᵉ session ordinaire, constitue le premier instrument panafricain juridiquement contraignant consacré exclusivement à l’élimination de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, aussi bien dans la sphère publique que privée. Elle vient en appui au Protocole de Maputo.
La RDC a déjà signé ce traité aux côtés de plusieurs autres pays africains, dont l’Angola, le Burundi, Djibouti, le Liberia et la Gambie.
